6 Novembre 2015
Titre : Ugly Love Auteur : Colleen Hoover Lecture VO (sortie VF prévue en 2015) Résumé : Lorsque Tate Collins rencontre le pilote de ligne Miles Archer, elle sait qu'il n'y a pas de coup de foud...
Ma chronique en VO
P. 69
A l'instant où je relève les yeux vers le rétro, Miles en fait autant.
Je les baisse.
Merde.
Ce voyage va me paraître le plus long de ma vie.
Je tiens trois minutes, puis regarde à nouveau.
Merde. Lui aussi.
Je souris, amusée par son petit jeu.
Il sourit aussi.
Il.
Sourit.
Aussi.
Miles reporte aussitôt son attention sur la route, mis son sourire persiste un peu. Je le sais, parce que je ne peux m'empêcher de le contempler. Je voudrais pouvoir le prendre en photo avant qu'il ne disparaisse, sauf que ça ferait bizarre.
P. 82
Et là, j'ai l'impression qu'il veut m'embrasser.
Et là, je suis certaine de vouloir l'embrasser.
Sa main remonte le long de mon dos, jusqu'à ma nuque. J'ai l'impression qu'elle laisse une marque sur tout ce qu'elle touche en moi. Ses doigts m'enrobent le cou, et sa bouche arrive à quelques centimètres de ma joue, si proches que je ne sais plus si cette sensation de chaleur sur ma peau provient de son souffle ou de ses lèvres.
Je suis au bord de mourir, et ce n'est pas la trousse de secours qui va me sauver.
Il resserre son étreinte... il va me tuer.
Ou m'embrasser. Ce qui reviendra au même. Ses lèvres sur les miennes forment un tout qui m'emporte, me tue et me faire revivre à la fois.
C'est trop fou. Il m'embrasse.
P. 83
Je reste collée au mur. Jamais je ne m'en détacherai.
Je ne suis plus que du papier peint. Voilà. C'est tout.
- Je n'aurais jamais dû faire ça, marmonne-t-il.
D'une voix ferme. Tranchante. Comme du métal. Comme une épée.
- Moi, ça va, dis-je.
Ma voix n'est pas ferme. Elle semble liquide. Elle s'évapore. Il bande sa main blessée puis se retourne vers moi.
Ses yeux sont fermes comme sa voix. Durs, comme du métal, comme une épée qui trancherait des cordes auxquelles se raccrochent mes derniers espoirs de baisers.
- Ne me laisse pas recommencer, dit-il.
P. 88
- Tu es somnambule ?
Il sourit, m'inonde des pieds à la tête de son regard bleu acier.
- Tu aimes beaucoup le jus d'orange, observe-t-il amusé.
Je jette un coup d'oeil sur mon verre avant qu'il ne s'approche pour me le prendre et en boire à son tour une gorgée ; puis il me le rend. Tout cela sans me quitter des yeux.
Bon, là, je me mets à adorer le jus d'orange.
- J'aime bien aussi, précise-t-il.
P. 92
Il pourrait sans aucun doute rendre n'importe quel mot magnifique. J'en cherche un que je déteste. Par exemple boeuf. C'est un mot horrible. Je me demande s'il ne parviendrait pas à me le faire aimer.
- Dis le mot boeuf.
Il hausse les sourcils, l'air de se demander s'il a bien entendu. Il doit me trouver un peu barge.
M'en fiche.
- Allez, vas-y !
- Boeuf, finit-il par articuler.
Je souris. J'aime le mot boeuf. C'est mon nouveau mot préféré.
- Tu es spéciale toi, dans ton genre, lâche-t-il amusé.
P. 217
- Non, murmure-t-il.
Non.
Il n'a pas l'intention de m'aimer.
Je connaissais la réponse. Je m'y attendais. Pourtant, elle me fait encore un mal atroce. Le fait qu'il ne puisse mentir ne serait-ce que pour plaire à Corbin, prouve qu'il n'est pas en train de jouer la comédie.
Miles est ainsi. Incapable d'aimer. Du moins, plus capable...
P. 258
Ses bras m'enlacent, et ce mouvement en dis plus que bien des paroles. Plus qu'une étreinte. Il s'accroche comme s'il craignait que je me noie s'il me lâchait.
- Tate, je sais que je vais regretter de te dire ça, mais je veux que tu l'entendes.
Il recule juste assez pour que ses lèvres m'effleurent les cheveux et me serre encore plus fort.
- Si j'étais capable d'aimer quelqu'un, murmure-t-il... ce serait toi.
Mon coeur se déchire à ces paroles et je sens l'espoir revenir, s'emparer de moi.
- Mais je n'en suis pas capable. Alors, si c'est trop dur...
Cette fois, je l'interromps sans mal.
- Non, dis-je en cherchant ses yeux pour lui décocher le pire mensonge de ma vie. Non, j'apprécie cette situation telle quelle est.
Il sait que je mens. Je lis le doute dans ses prunelles, pourtant il hoche la tête.
P. 320
SPOILER
- Veux-tu briser la règle numéro deux, Tate ? Parce que je désire vraiment t'épouser.
Elle n'a même pas besoin de dire oui. Ses larmes, son baiser, son rire le disent pour elle.