Voilà un roman qui est dans ma PAL depuis 2018. Pour la petite histoire, j'avais acheté et fais dédicacé à l'occasion du Festival New Romance à Paris ce premier tome parce que l'autrice était vraiment adorable. C'était ma période où je faisais dédicacer avant de lire. Depuis, ce n'est plus quelque chose que je fais car il y a une sorte de malédiction pour moi, sauf exception, chaque fois que je faisais dédicacer avant lecture, je n'appréciais pas celle-ci. A l'époque donc, j'ai acheté ce premier tome sur un coup de tête et les copines m'ont rapidement dit que celui-ci n'allait pas me plaire, ce qui fait qu'il trainait encore dans ma PAL depuis cinq ans. Mais j'ai décidé de le sortir enfin et voir ça par moi-même.
Bon, n'y allons pas par quatre chemins, je n'ai absolument pas aimé ma lecture. Je soufflais déjà fortement au premier chapitre et ce, tout du long. Avant de vous en dire plus, quelques lignes sur l'histoire. Nous suivons donc Doe (Jane Doe), une jeune femme qui a perdu la mémoire et vit depuis dans la rue. Pour subvenir à ses "besoins", elle envisage la prostitution. Elle va rencontrer King, le personnage masculin et sa vie va s'en retrouver bouleversée.
Attention, ce roman est clairement pour un public averti. Je ne comprends pas d'ailleurs que ce soit précisé et qu'il n'ai que deux petites silhouettes sur la quatrième de couverture. Ce roman débute par le point de vue de King et donne clairement le ton. Il sort tout juste de prison et tatoue une femme, (un chat) sur les parties intimes. Une fois le tatouage achevé, monsieur estime avoir tous les droits, et baise sa cliente tout en l'étranglant directement sur la table. Une fois sa petite affaire finie, son ami vient évacuer cette dernière, inconsciente. Mais heureusement pour King qu'une autre femme (Doe) les aient surpris, sinon, il n'aurait même pas apprécier cela. Bref, voilà l'entrée en matière. Charmant non ? Eh bien le pire est à venir et ce n'est pas la rencontre de nos personnages qui va changer la donne.
Concrètement, notre frêle et innocente Doe va débarquer chez King et être à deux doigts de se prostituer pour avoir un toit sur la tête. Mais comme elle ne sait pas comment s'y prendre, Monsieur va la renvoyer avant d'avoir une petite discussion sur son âge. Mineur, pas mineur ? Pour lui, au contraire, si elle est mineur c'est d'autant plus jouissif. Et comme elle a osé mettre les pieds chez lui, c'est devenue SA propriété et la demoiselle ne va plus quitter son lit. Menottes, ordres, manipulations, et gros problème de consentement, bref, toutes les bases d'une relation ultra saine n'est-ce pas. Mais comme il lui vient en aide et la sauve d'un viol, et la laisse dormir, manger chez lui, alors c'est un sauveur. Comme ça, non ? Mais si. Toute façon, il est tellement canon et protecteur qu'elle est folle de lui, donc lui excuse ses petits excès.
Voilà en gros un résumé bref de l'histoire de ce premier volet. C'est vulgaire, brutal, dégradant et pas franchement enthousiasmant. C'est dommage car j'aimais l'idée d'une héroine amnésique, qui doit se redécouvrir et évoluer un peu à l'aveugle. Le mystère autour de sa personne aurait été plutôt chouette s'il n'y avait pas le reste. Et par le reste, j'entends la romance et le fond de trafic/meurtres/violences physiques allant jusqu'au viol. Et même cette partie me déçoit car finalement le viol est vite occulté par l'héroine (à croire que ce n'est rien), quant au héros, on se demande s'il ne prend pas mal les choses uniquement parce qu'un autre que lui ne se le soit permis.
J'ai terminé ma lecture comme je l'ai commencé. En soufflant. Les rebondissements finaux éveillent la curiosité mais clairement pas assez pour me donner envie de laisser une seconde chance à cette histoire. La seule chose que je retiendrais, c'est que ça se lit vite mais ça s'arrête là...
En conclusion, on entre ici dans de la Dark Romance pour moi et ce n'est pas mon délire. L'héroine ne se résume qu'à accepter docilement les souhaits du héros. Quant à ce dernier, je ne vois pas où est la lumière au bout du tunnel le concernant. Son comportement avec les femmes, ses pensées et son côté brute m'ont déplu. La romance, si on peut appeler ça ainsi ne m'a pas séduite. Je ressors donc déçue, même si je savais dans quoi je mettais les pieds en le démarrant, mais disons que je lui aurais laisser sa chance.