Les dieux silencieux, tome 1 : le maître des chagrins - Justin Call

Série : Les dieux silencieux

Titre : le maître des chagrins, tome 1

Auteur : Justin Call

Edition : Bragelonne

La chronique

Le jeune Annev a une vie assez simple : il rêve de passer maître à l’Académie qui l’héberge depuis son enfance. Orphelin, il est élevé par le vieux diacre de l’Académie, Sodar, qui lui enseigne de solides bases de connaissance, de morale et… tente de l’initier à la magie.

Tout cela est on ne peut plus classique dans l’univers de la fantasy, excepté le fait que l’Académie est une foutue bande de fanatique religieux, qui détestent la magie et passent leur temps à vivre coupés du monde à l’exception de quelques missions à l’extérieur visant à récupérer des Artefacts pour les enfermer dans un coffre scellé.

Evidemment, les ambitions naïves d’Annev vont un peu entrer en contradiction avec cette réalité. Dans son monde, les dieux sont certes silencieux, mais pas oubliés pour autant, et plusieurs sectes tentent de soit les ramener, soit s’assurer qu’ils restent loin des humains à tout prix. L’Académie ne fait pas exception, et elle exige souvent de ses adeptes le prix du sang pour prouver leur valeur, et c’est là que la vie très simple d’Annev va virer au cauchemardesque…

J’ai été surpris par ce premier tome de Justin Call. On y retrouve beaucoup d’ingrédients classiques : le jeune formé par un vieux sage, élevé dans une école pour gens aux dons particuliers, amoureux de la fille du chef et tentant de s’élever tant bien que mal dans le monde des adultes quand soudain… PAM… une catastrophe arrive qui lui permet de briller.

Mais l’auteur a pris un malin plaisir à prendre à rebrousse-poil plusieurs de ces idées pour notre plus grand plaisir. Sans spoiler, je donnerai deux exemples : la romance et le handicap du héros. En bref, les amourettes d’Annev vont être beaucoup plus compliquées (et intéressantes) que ce qu’on voit venir à 2km. Et Annev lui-même est né manchot, ce qui est un sacré handicap dans une école qui lui apprend le combat et qui considère que toute blessure débilitante est une infamie. Donc en plus de ses autres problèmes, s’il est découvert Annev sera lynché sur la place publique à cause de sa « malédiction ».

C’est donc un univers assez hybride que l’on découvre ici avec plaisir : il mélange des éléments classiques de light fantasy qui satisferont les jeunes ou nouveaux lecteurs de fantasy, avec un fond de magie noire, de fanatisme et de colère. La conclusion du tome est particulièrement bien menée, riche en rebondissements qui vont bouleverser beaucoup, beaucoup de choses !

Fred du blog Lu & Approuvé