L'Âge de la folie, tome 1 : Un soupçon de haine - Joe Abercrombie

Série : L'Âge de la folie

Titre : Un soupçon de haine (tome 1)

Auteur : Joe Abercrombie

Edition : Bragelonne

Merci à la Maison d'Edition pour cette lecture

Un soupçon de haine est le premier tome de la série « L’âge de la folie » de Joe Abercombrie, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on y retrouve le ton cru mais prenant de ses romans habituels.

Nous sommes en pleine explosion de l'âge industriel : dans l’Union les usines et machines en tout genre font leur apparition et bouleversent le quotidien des gens. Certaines comme Lady Savine sont de redoutables manipulatrices, sans scrupules et profitent de l’occasion pour atteindre des sommets de richesse et de pouvoir… tandis que le plus gros de la population est sans cesse exploité dans des usines, dans des conditions dangereuses et peine à se nourrir à la fin du mois. Même les enfants sont touchés, et dans cette belle ère de « progrès » la colère et la révolte grondent.

C’est que le Royaume est en fait ruiné, enlisé dans des guerres coûteuses, divisé entre régions concurrentes qui se chamaillent à qui mieux mieux. Dans le Nord, le jeune Leo dan Brock est un fils de noble idéaliste qui rêve de gloire sur le champ de bataille. Bientôt d’ailleurs il va être servi quand les voisins bellicistes du nord déclenchent une invasion sans merci.

Réfugiée dans le chaos qui s’en suit la jeune Rikke tente d’échapper à ses poursuivants, tout en maitrisant un puissant don de vision du futur. Un don qui la tuera si elle échoue…

Ce sont là les principaux ingrédients d’un récit haut en couleur : le style d’Abercombrie est bien présent et on ne nous épargnera ni les haines profondes, ni les détails les plus sordides où scabreux ! Âmes sensibles ou pudibondes, s’abstenir ! On ne peut pas nier cependant que ce même ton du roman nous immerge profondément dans la vie, les triomphes et le désespoir de ses personnages.

J’ai beaucoup aimé ce premier volume, notamment pour les personnages de Rikke, une jeune femme plus maline que son entourage et qui ne s’en laisse pas compter, et Orso, héritier royal, ivrogne et incompétent notoire qui tente de redresser la barre du royaume – et de sa vie par la même occasion.

Difficile d’en dire plus sans spoiler allègrement, cela dit l’ambiance était tellement prenante par moment que je croyais presque me retrouver dans un roman de Balzac nous narrant les malheurs du genre humain.

Fred du blog Lu & Approuvé