Auteur : Guy De Maupassant
Edition : Hugo Roman (Classique)
Merci à la Maison d'Edition pour cette lecture
Je n'avais pas encore eu l'occasion de découvrir Maupassant et encore moins le célèbre Bel-Ami. Cette nouvelle édition du roman chez Hugo Poche classique, était donc l'opportunité à saisir pour y remédier.
Dans Bel-Ami, nous suivons Georges Duroy, revenu d'Algérie. Dépensier comme jamais, l'homme va être aider par un ancien ami, Charles Forestier en le présentant à quelques amis mais aussi et surtout en faisant de lui un journaliste. Très vite, Georges Duroy va gravir les échelons et se faire une place dans la société. Il va jouer de ses atouts et séduire les femmes croisées sur son chemin et ne reculera devant rien pour acquérir toujours plus de richesse et de pouvoir.
Lorsque j'ai commencé ma lecture, j'ai été assez surprise par le style d'écriture. Je m'attendais à une lecture un peu moins fluide que cela et finalement, les pages se tournaient assez facilement. En revanche, je ne m'attendais pas à être blasée si vite de Georges Duroy, alias Bel-Ami. Sous ses airs de gentils au début du roman, on constate vite son côté opportuniste et sa soif de pouvoir. Plus j'avançais dans les chapitres et plus j'étais agacée par la facilité avec laquelle il manipule tout son petit monde. Pas une femme de lui résiste (quoique légèrement Madeleine) et il ne s'arrête jamais. Pour lui, il n'est pas concevable que quelqu'un gagne plus que lui et encore (même lorsqu'il s'agit d'héritage).
Concrètement, je pense que c'est l'un des personnages les plus antipathiques que j'ai croisé dans mes lectures. Quoique Les liaisons dangereuses n'était pas loin. Pourtant, je dois avouer que son personnage est intéressant, dans le sens où il échafaude une multitude de plans pour arriver à ses fins. Même si, avec son personnage, Maupassant se moque un peu de la société de l'époque et de l'ascension de son personnage aussi rapide que fulgurante.
Côté personnages secondaires, je n'ai pas réussi à m'attacher à eux. Il faut dire qu'ils sont plus ou moins modelés à l'image du bon vouloir de Bel-Ami et donc, c'est frustrant de les voir se faire berner. Je pense notamment à toutes ses dames, sous le charme de celui-ci. Même si concrètement, tout en sachant la vérité, elles ne demandent que ça. Que ce soit la jeune et naïve Suzanne, sa mère Virginie, Madeleine, ou encore Clotilde. Même si pour cette dernière il y a une certaine constance pour ce qui est de leur relation.
Si dans l'ensemble le tout est assez fluide, je ne pourrais pas dire que j'ai vraiment apprécié cette lecture. Pour moi, apprécier le personnage principal est un critère non-négligeable pour apprécier la lecture du roman en elle-même. Et ayant eu plus de ressentiment vis-à-vis de Bel-Ami, il est difficile de pleinement aimer ma lecture. En revanche, je ne regrette pas d'avoir enfin découvert ce roman, qui malgré les années, fait tant parlé de lui.