Je n'avais encore jamais lu de roman de Patrick Ness, dont j'avais eu quelques échos plutôt favorables avec notamment pour des univers complexes mais passionnants. J'avais donc vraiment hâte de me plonger dans Burn, d'autant qu'il s'agit d'un roman dans lequel les personnages ont à faire à des dragons.
L'histoire de Burn se déroule en 1957, aux Etats-Unis. Le racisme, l'homophobie et les tensions entre les pays sont fréquents et autant dire que tout cela est palpable. Nous suivons Sarah et son père. Ce dernier vient d'embaucher un dragon pour lui venir en aide avec ses terres. Mais pas n'importe quel dragon, un dragon bleu, venu de Russie. Un choix étrange d'autant plus qu'on est en pleine guerre froide...
J'étais vraiment curieuse de découvrir Burn. Il faut dire que j'ai lu peu voir quasiment pas, de romans sur les dragons. J'étais vraiment enthousiaste à l'idée de découvrir ce que cela pouvait donner. Et je l'avoue l'expérience n'a pas été concluante. Non pas parce qu'il s'agit de dragons mais parce que j'ai eu énormément de mal avec le style de l'auteur.
A vrai dire, en commençant ma lecture, j'étais assez perplexe. Je tentais d'y voir clair dans l'univers de l'auteur et de bien appréhender cet univers. Un petit bond dans le temps avec un brin de fantastique à de quoi dépayser mais s'annonçait intriguant. Pour autant, plus j'avançais dans ma lecture, plus je m'y perdais. Sans doute lié au fait que nous n'avons pas seulement le point de vue de Sarah, mais de plusieurs autres personnages. Honnêtement, ce n'est pas ce que je préfère.
Pour ce qui est du rythme, là aussi ça coinçait. A dire vrai, je trouvais que l'histoire démarrait trop lentement, avec une sensation de faire du surplace. Je voulais vraiment tenir bon et aller au bout du roman pour voir ce quoi il retournait mais il est vrai que c'était assez laborieux.
Côté personnage, Kazimir, notre dragon bleu est mystérieux et sa nature est intrigante. Mais tout comme notre héroïne, j'ai trouvé qu'il était dur de s'attacher à lui. En réalité, on survole les personnages, sans vraiment approfondir chacun d'entre eux. Et le fait de changer de points de vues assez souvent ne facilite pas les choses.
La seconde moitié du roman apporte quelques précisions et réponses mais, après une première moitié aussi compliquée, tant sur le rythme que sur la compréhension de l'histoire, c'était déjà trop tard pour moi. Plus j'avançais dans ma lecture et moins je ressentais l'envie de poursuivre. Finalement, j'ai terminé ma lecture mais sans grande conviction.
Pourtant, tout n'est pas négatif et je trouve que Burn traite de sujets importants avec notamment le racisme sous toutes ses formes et l'intrigue autour des dragons est intéressante mais il m'a manqué le fil conducteur qui tient le lecteur en haleine jusqu'au bout avec ses personnages suffisamment développés pour qu'on s'attache à eux.
En conclusion, je rejoins les avis sur l'écriture de Patrick Ness. Je pense qu'on accroche, ou on accroche pas du tout. Pour ma part, c'est la seconde option. C'est dommage mais c'est comme ça.