Lorsque j'ai pris connaissance du résumé de La tour du Freux, j'ai été fortement intriguée. J'avais bien envie de me laisser tenter par ce roman de fantasy qui s'annonçait particulièrement sombre et assez original. Depuis plusieurs années, le royaume de l'Iradène est protégé par un dieu, le Freux. D'un commun accord et en échange d'un sacrifice, le Bail gère la province avec son aide. Mais à la mort du Bail, c'est Mawat, l'héritier du trône et fils du précédent Bail qui doit prendre sa place. Mais en arrivant sur place, il va vite se rendre compte d'un complot en découvrant son oncle sur le trône. Qu'est-il arrivé à l'ancien Bail ? A qui faire confiance et pourquoi le Freux n'agit-il pas ?
La tour du Freux, est un roman fantasy (mêlant parfois de la science-fiction) assez riche et autant vous dire qu'il faut s'accrocher. D'autant plus que le choix de l'auteure concernant sa narration est assez déroutant. D'abord nous avons deux points de vue. Celui du dieu et celui d'Eolo, l'aide camp de l'héritier, Mawat. Autant dire qu'il est assez étrange d'avoir le point de vue d'un dieu qui, semble plus observer d'un œil lointain que faire quoique ce soit suite aux événements. Moi qui pensait me raccrocher sur celui d'Eolo, j'ai été assez déçue car il n'a rien de très intéressant ni d'accrocheur.
Mais le plus compliqué, c'est de se faire à l'utilisation de la seconde personne du singulier. Et autant dire que je sais dorénavant que ce n'est absolument pas pour moi. Honnêtement j'ai trouvé que cela mettait une certaine distance entre le lecteur et l'histoire. Un peu comme si on se tenait à l'écart de tout cela et dans ses conditions il est difficile de se sentir véritablement dedans.
La première moitié de La tour du Freux a été assez horrible pour moi. D'abord, au bout d'à peine 50 pages, je n'avais plus envie de poursuivre ma lecture. Il faut dire qu'on est ensevelie par des informations pas toujours très utiles, avouons-le, sur le monde, la politique et j'en venais à me demander où voulait en venir l'auteure. Honnêtement, je me revoyais quelques années en arrière, à suivre des cours d'histoire, qui n'étaient clairement pas ma tasse de thé. Alors certes le mystère autour du Bail, du Freux avait de quoi intrigué le lecteur mais trop de longueurs tuent les longueurs.
Je me suis demandée s'il ne valait pas mieux arrêter ma lecture en cours de route car honnêtement plus j'avançais et plus l'envie de faire autre chose, même glander semblait plus intéressante. Et cette narration me dérangeait tellement... Finalement, j'ai lu en diagonale une bonne partie du milieu car sans cela, je n'aurais pas été au bout de La tour du Freux. Et arrivée à la fin, je me suis faite la réflexion que ça n'en valait pas forcément la peine.
En conclusion, je n'ai ni accroché aux personnages, ni au style de l'auteure ni même à l'histoire. C'était une grosse déception et je doute retenté l'aventure avec un autre roman de l'auteure qui a pourtant de très bons avis sur ces autres romans.