Série : La roue du temps
Titre : Le Seigneur du Chaos (tomes 11 et 12)
Auteur : Robert Jordan
Edition : Bragelonne
Merci à la Maison d'Edition pour cette lecture
La chronique de Fred
Bienvenue dans la suite des (longues) aventures de la Roue du Temps, par Robert Jordan ! Aujourd’hui, les tomes 11 et 12 qui forment Le Seigneur du Chaos. Et oui, vous n’avez pas fini d’entendre parler de ce monument de la fantasy, qui va bientôt être adapté en série (j’ai hâte, mais j’ai très peur, croisez les doigts avec moi). Une fois n’est pas coutume, attention aux spoilers inévitables des précédents tomes !
La Tour Blanche est une organisation colossale, le berceau des redoutables Aes Sedai détentrices du Pouvoir qui intriguent pour maintenir la paix et faire tourner le monde à leur bon plaisir depuis maintenant 3 000 ans… Sauf que… la Tour Blanche a éclaté en pleine guerre civile ! Au centre du désaccord qui a conduit à une guerre fratricide se trouvent Rand al’Thor et la fin du monde qui approche à grand pas. Et quand les deux parties ont à la fois accès à la magie et à des Champions, ces machines à tuer ambulantes on peut dire que le résultat n’est pas beau à voir !
Rand, aidé de son ami Mat (entretemps devenu général par pur hasard) s’est maintenant bâti un véritable empire. Cela n’a pas été sans mal, mais il semblerait que les gens aient enfin décidé de mettre leurs différents de côté pour s’unir contre les grands méchants Trollocs (ces gentilles créatures malformes de 3 mètres et mangeuses d’hommes). Sauf que maintenant, les survivantes de la Tour Blanche victorieuses sont bien décidées à le reprendre en main en envoyant une « ambassade ». Objectif : l’alliance avec notre fougueux héros… ou à défaut sa soumission par tous les moyens. Quant aux partisans utilisant le Pouvoir qu’il a rassemblé, l’heure est venue de les balayer de la surface du globe !
Pendant ce temps, les Seancheans ont léchés leurs plaies depuis la dernière défaite qu’on leur avait imposée (en rappelant les héros mort du temps jadis à l’aide, rien que ça). Oubliés depuis quelques tomes, cette fois ils reviennent en force bien décidés à reconquérir le monde.
Tandis que Rand jongle avec son empire instable et qu’il est tiraillé en amour entre Aviendha l’Aielle qui l’a conquis bien malgré elle et Elayne la princesse, Min, voyante et amie de longue date fait son retour bien décidée à devenir la conseillère de Rand… et peut être plus (il va lui pousser des cornes si ça continue !)
Perrin ayant entre temps sauvé son pays natal (pendant que les autres avaient « plus important à faire », allez comprendre) et s’étant marié à la féroce Faile qui le pousse à se bouger, il revient en force prêter son appui à la cause. Désormais solidement établi et se fiant au génie des intrigues de sa chère et tendre et à ses alliés les loups, il est une force sur qui il va falloir compter !
Egwene qui se tenait bien tranquille depuis un moment (à part en donnant des conseils à tout le monde sur tout…) va enfin se trouver sa voie, et son égo va faire un bond en avant (sisi, c’est encore possible apparemment). Elayne et Nynaeve, parties à la poursuite des traitresses de l’Ajah Noire se retrouvent mêlée à une guerre civile (rien à voir avec l’autre guerre civile, celle de la Tour Blanche ici, le monde de la Roue du Temps est juste une poudrière secouée à tout va par un fan de heavy metal). Bref, entre la famine, les fanatiques de la lumière chargés de ramener « l’ordre » et l’apparition d’un prophète auto-proclammé… autant dire qu’elles vont devoir se faire discrètes si elles veulent survivre… (et apparemment s’engager dans un cirque, on aura tout vu !)
Enfin, tout ceci n’est qu’une partie des intrigues qui se nouent et se dénouent dans ce tome si bien nommé : le chaos éclate un peu partout, et dès que le « bien » remporte une victoire quelque part il semblerait que dix catastrophes apparaissent par ailleurs.
On ne saurait parler de tous les personnages, et chacun à son préféré, c’est un fait. Dans celui-ci c’est la Tour Blanche et Rand qui sont sous les feux de la rampe (ça aide d’être l’élu censé détruire ET sauver le monde). Passé le prologue le plus long qu’il m’ait été donné de lire (pour introduire un peu toutes ces intrigues il faut bien), l’action, l’intrigue et les joutes amoureuses à sens uniques démarrent assez vite. Il ne faut pas oublier que les personnages de la Roue du Temps se mentent sans cesse et sont particulièrement doués pour ne pas remarquer les sentiments des autres, ce qui donne des situations pour le moins… intéressantes.
Sans spoiler, sachez juste que ce tome contient une trahison assez incroyable qui va vous secouer, et dont les impacts vont changer du tout au tout l’univers du livre et les relations entre quasi tous les personnages. On pourra dire ce qu’on veut, mais dans ces 2 monstres de la fantasy (1 600 pages en tout quand même) il se passe un nombre assez foufou de choses, les fans de la série vont adorer et ceux qui ne connaissent pas ne comprendrons pas comment (ni pourquoi) vous pouvez dévorer de tels pavés.
PS : bravo pour être venu à bout de cette critique riche en parenthèses à tout bout de champ !