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Real, Tome 1 : Fight for love

Real, Tome 1 : Fight for love

Série : Real

Titre : Fight for love

Auteur : Katy Evans

Editions : Hugo Roman

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Star de la ligue underground, Tate Remington est un boxeur à l'animalité exacerbée dont le pouvoir de séduction rend folles toutes les filles autour du ring. Depuis qu'il a croisé son regard, la seule femme à laquelle il pense, celle qu'il a choisie, c'est Brooke, ancienne athlète de haut niveau qui, suite à un accident, s'est reconvertie dans la thérapie sportive. Mais pour que leur histoire devienne bien réelle, Remington devra se dévoiler à Brooke... Deux caractères forts qu'un désir charnel intense, pur et obsessionnel consume. Une histoire d'amour sous tension et des personnages d'une rare complexité.

 

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Les premières pages sont vraiment très prenantes, à tel point que lorsque j'ai les ai lu, je devais absolument me procurer ce premier tome !

Toute la première partie du livre a su me séduire. D'abord, le thème de la boxe. On est totalement transporté dans cet univers, où l'on découvre toutes les facettes, pas seulement les combats qui peuvent être violents, mais aussi les entraînements et tout ce qui se passe après.

Le personnage de Remington est très intriguant. Au début, on ne sait pas trop ce qu'il se passe dans sa tête mais quelque part, ça met du suspens de ne pas avoir un point de vue de nos deux personnages. On découvre un Remy tantôt violent, possessif et tantôt attentif et attentionné. Son personnage m'a donc plutôt plu. A côté de ça nous avons Brooke. Si au début son personnage me plaisait, très vite elle est passée pour une fille vraiment obsédée. Mais vraiment beaucoup. Si bien que du coup, elle ne transmettait pas vraiment d'émotions.

Comme je le disais, la première partie était selon moi la meilleure. On fait défiler les pages sans s'en rendre compte. Leur attirance mutuelle est plaisante, on les voit se chercher sans pourtant passer aux choses sérieuses. Ils apprennent à se découvrir et à savoir comment fonctionne l'autre. J'ai bien aimé le fait qu'ils communiquent par le biais des chansons.

La seconde partie du roman est... moins convaincante. Comme je l'ai dit plus haut, Brooke en fait vraiment une obsession. Alors que Remy lui continue de se montrer comme il faut. Tendre mais en même temps sexy.

A côté de ça, on découvre le petit secret de Remy. Qui finalement est plutôt bien traité et très peu abordé dans les romans.

La fin du roman est dans la lignée, j'ai bien aimé. Bien que la réaction de Brooke m'est beaucoup étonné. On a cependant le droit à une belle conclusion et une fois de plus Remy nous ravie ! [spoiler] En ramenant la soeur de Brooke et en ayant perdu son combat pour Brooke. Une vrai déclaration ! [/spoiler]

En conclusion, bon roman, qui se lit très rapidement !

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1
« JE M’APPELLE REMINGTON »

Brooke

Mélanie me hurle dans les oreilles depuis une demi-heure. Je suis épuisée par le
spectacle auquel nous assistons. Je n’entends quasiment plus rien. Juste mon coeur. Il bat dans ma tête pendant que les deux boxeurs sur le ring se ruent l’un vers l’autre. Ils ont le même poids, la même taille, sont tous les deux très musclés, et se balancent des
coups. Chaque fois que l’un deux frappe l’autre, des hurlements et des applaudissements
explosent dans la salle, qui est remplie à craquer de quelque 300 spectateurs, tous assoiffés de sang. Le pire de tout, c’est que j’entends l’abominable bruit de l’os qui cède
sous la peau ce qui fait hérisser tous les poils de mes bras. Je m’attends d’un moment à l’autre à ce que l’un d’eux tombe et ne se relève jamais.
– Brooke !
Mélanie, ma meilleure amie, me serre dans ses bras.
– On dirait que tu vas vomir, tu n’es vraiment pas faite pour ça !
Je crois que je vais la tuer. Dès que je serais certaine que ces deux hommes respirent toujours à la fin du combat, je vais tuer ma meilleure amie, sans aucune pitié. Puis je mettrai fin à mes jours pour avoir accepté de la suivre ici.
Ma petite Mélanie chérie à un nouveau coup de coeur pour un homme, et dès qu’elle
a découvert que l’objet de ses fantasmes participait à un combat très « privé » et très « dangereux » en ville, elle m’a supplié de l’accompagner. C’est difficile de lui dire non.
Elle est très persuasive. En ce moment elle paraît sur le point d’atteindre l’extase.
– C’est le prochain, me dit-elle, se fichant totalement de savoir qui a gagné le combat précédent ou si les deux hommes ont survécu. Ce qui semble être le cas. Prépare toi à en prendre plein les yeux, Brooke !
Le silence se fait dans la salle, et le speaker annonce:
– Mesdames et Messieurs, voici le moment que vous attendez tous, l’homme pour lequel vous êtes tous là. Le pire des pires, je vous présente le seul et unique Remington « Riptide » Tate !
Un long frisson me parcourt, alors que la foule se déchaîne à la seule évocation de ce nom, surtout les femmes d’ailleurs. Elles hurlent plus fort les unes que les autres.
– Rémi ! Je t’aime Rémi !
– Viens te faire sucer, Rémi !
– Rémi, frappe-moi, Rémi !
– Remington, je veux ton corps !
Toutes les têtes se tournent lorsque qu’un homme entre vêtu d’un peignoir de satin rouge. Le boxeur ne porte pas de gants, ses grandes mains bronzées pendent le long de son corps. De l’autre côté du ring une femme tient fièrement une pancarte à bout de bras « Fan N°1 de Rémi » en hurlant à pleins poumons, j’imagine que c’est au cas où il ne saurait pas lire ou s’il ratait les lettres fluo et flashy de la phrase.
Je constate avec stupeur que ma folle de copine n’est pas la seule femme à Seattle qui a perdu la tête pour ce type, quand je sens qu’elle me pince le bras.
– Je te défie de regarder ce mec et de me dire que tu ne ferais pas n’importe quoi pour lui !
– Je ne ferais rien du tout pour lui, je réponds du tac au tac.
– Tu ne regardes pas ! hurle-t-elle. Regarde-le.Regarde.
Elle m’attrape le visage et le tourne vers le ring, je me mets à rire. Mélanie adore les hommes. Elle adore coucher avec eux, les draguer, les désirer et pourtant quand elle les attrape, elle n’arrive jamais à les retenir. Moi, au contraire, je n’ai aucune envie d’être avec quelqu’un. J’ai été vaccinée par les nombreuses aventures de ma petite soeur Nora, qui se sont presque toutes terminées en drame.
Je regarde le ring sur lequel le type enlève son peignoir en satin avec l’inscription Riptide dans le dos, les spectateurs se lèvent en hurlant tandis qu’il se tourne lentement vers eux. Son visage est juste devant moi, illuminé par les lumières de la salle, et je le fixe comme une idiote. Mon dieu.
Mon.
Dieu.
Fossettes.
Mâchoire forte et barbue.
Sourire enfantin. Corps d’homme.
Bronzage de folie.
Mon épine dorsale frissonne alors que comme les autres je respire avec difficulté, la bouche ouverte. Il a les cheveux noirs en bataille comme si une femme venait de passer sa main dedans. Des pommettes aussi marquées que ses mâchoires. Des lèvres rouges et gonflées comme si elles venaient d’être embrassées, il a du rouge à lèvres sur la joue.
Mon regard descend le long de son corps et une sensation de chaleur m’envahie.
Il est hypnotisant. Tout depuis ses hanches fines, sa taille étroite, ses épaules larges dégagent une impression de force. Et ses tablettes de chocolat. Ses obliques hyper sexy qui plongent dans son short bleu en satin laissant apparaître des jambes puissantes,
fines mais musclées. Je vois chacun de ses muscles, ses pecs, ses biceps, ses triceps tous ciselés à la perfection. Il a des tatouages ethniques autour des deux bras juste à l’endroit où ses biceps rejoignent les deltoïdes de ses épaules.
– Rémi, Rémi !
Mel hurle à côté de moi, les mains en porte-voix.
– Tu es tellement sexy, Rémi !
Il tourne la tête vers nous, une fossette se creuse sur son visage alors qu’il nous sourit. Je suis à nouveau parcourue par un frisson terrible, pas seulement parce qu’il est,mon dieu, sublime, mais surtout parce qu’il me regarde droit dans les yeux.
Il lève un de ses sourcils et une lueur amusée passe dans ses yeux bleus. Il a quelque chose de chaud dans le regard. Il a l’air de penser que je suis celle qui a crié. Oh merde !
Il me fait un clin d’oeil, son sourire disparaît pour en laisser apparaître un nouveau d’une intimité torride. J’ai du mal à y croire. Je suis en ébullition. Mon sexe se contracte et j’ai la détestable impression qu’il le sait. On dirait qu’il se prend pour une création
divine et que chaque femme présente dans cette salle a été crée pour lui, juste pour son plaisir. Je suis à la fois excitée et furieuse, dans un état de confusion totale que je n’ai jamais ressenti auparavant.
Il fait une moue et se retourne lorsque le speaker annonce l’arrivée de son adversaire :
– Kirk Dirkwood, le marteau, est ici pour vous ce soir !
Dès que j’ai retrouvé mes esprits, je bouscule Mélanie en riant et lui hurle :
– T’es vraiment une salope Mel ! Pourquoi tu as crié ça, maintenant il pense que
c’est moi la folle !
– Oh mon Dieu ! Ne me dis pas qu’il t’a fait un clin d’oeil, me dit Mélanie,
visiblement étonnée. Oh mon Dieu ! il l’a fait. N’est-ce pas ? Il l’a fait.
Je suis aussi étonnée qu’elle en pensant à ce clin d’oeil, et je vais en profiter pour
torturer un peu Mélanie, elle le mérite bien !
– Il l’a fait, je finis par l’admettre en la regardant d’une drôle de façon. Nous avons communiqué par télépathie et il m’a dit qu’il voulait me ramener chez lui pour que je sois la mère de ses enfants.
– Comme si toi, tu pouvais faire l’amour avec un mec comme lui. Toi et tes troubles obsessionnels compulsifs ! me répond-elle, hurlant de rire alors que l’adversaire de Remington enlève son peignoir.
L’homme est très musclé mais rien à voir avec ce que dégage le Riptide.
Remington bouge ses bras, assouplit ses doigts, ses poignets et sautille sur place. Il est grand, costaud et étonnamment léger sur ses jambes, ce qui veut dire – je le sais pour avoir pratiqué l’athlétisme – qu’il a une vitesse de déplacement incroyable.
Le marteau balance son premier coup. Remington l’esquive en se baissant, puis remonte en tournant sur lui-même pour cogner le côté de la tête du marteau. Je frémis
devant la puissance de son coup, tout mon corps se tend en voyant ses muscles se contracter, travailler et se relâcher à chaque coup qu’il porte.
Le combat se poursuit, la foule regarde, éblouie. Les craquements qui suivent chacun des coups me donnent la chair de poule. Mais il y a autre chose qui m’ennuie. Je
transpire. Des gouttes de transpiration coulent dans mon décolleté. Plus le combat avance, plus je sens une sorte de tension dans mes seins, ils deviennent plus durs et se
tendent contre mon haut en soie.
Pour une raison incompréhensible, le fait de voir Remington Tate se battre contre
un homme surnommé le marteau me fait me tortiller dans ma jupe d’une façon que je n’aime pas trop.
Sa manière de bouger, de tourner, de grogner…
Tout à coup on entend un « Rémi, Rémi, Rémi » s’élever dans la salle.
Je me retourne et voit Mélanie sauter sur place en hurlant « Frappe-le, tue le, vas-y ma brute sexy ! » Elle hurle de plus belle quand son adversaire tombe au sol dans un bruit sourd.
Ma culotte est trempée et mon pouls se détraque complètement. Je n’ai jamais aimé la violence. Ce n’est pas mon genre. Je ne comprends pas les sensations qui
m’envahissent. Le désir. Du désir pur que je ressens dans chaque parcelle de mon corps.
L’arbitre lève le bras de Remington en signe de victoire. Dès qu’il est remis du KO qu’il vient de donner, il se retourne et regarde dans ma direction. Il cherche du regard, et tout à coup ses yeux bleus accrochent les miens. Je ressens comme un coup au coeur.
Je vois son torse humide se soulever au rythme de sa respiration, une goutte de sang perle à la commissure de ses lèvres. Pendant tout ce temps ses yeux sont plongés dans les miens.
Ma peau est brûlante, et peu à peu cette chaleur se propage dans tout mon corps.
Je ne le dirai jamais à Mélanie, et j’ai même du mal à l’admettre moi-même, je n’ai jamais vu un homme aussi sexy de toute ma vie. La façon dont il me regarde est
tellement intense. Il est là, debout, son bras levé, ses muscles trempés de sueur, si sûr de lui. C’est exactement ce que m’avait dit Mélanie dans le taxi.
Son regard est direct. Il semble ignorer la foule qui hurle son nom. Il me regarde d’une manière si sexuelle que j’ai l’impression qu’il me prend là, devant tout le monde.
Tout à coup je me rends compte de ce qu’il doit voir.
Mes longs cheveux raides, couleur acajou, me tombent sur les épaules. Mon chemisier blanc en dentelle est boutonné sur le devant, il est rentré dans un pantalon
noir taille haute. Ma tenue est complétée par des créoles en or qui s’accordent parfaitement avec la couleur miel de mes yeux. Malgré ma tenue plus que correcte, je me sens complètement nue.
Mes jambes tremblent, et j’ai le sentiment que je suis la prochaine qu’il veut dominer. Avec son sexe. Oh non je n’ai pas pensé ça ! Mélanie l’aurait fait mais pas
moi… Je suis effondrée de sentir que mon sexe palpite à nouveau.
« Rémi ! Rémi !Rémi ! Rémi ! » Les gens continuent de crier.
– Vous en voulez encore ? demande l’homme au micro, le bruit de la foule monte.
« Et bien d’accord ! Trouvons un adversaire plus à la hauteur de Remington Riptide Tate !
Un autre homme entre sur le ring, et là c’est trop pour moi. Je frôle l’overdose.
C’est pour ça que ce n’est vraiment pas une bonne idée de renoncer au sexe pendant aussi longtemps. Je suis dans tous mes états, j’ai du mal à parler, et même à bouger mes jambes quand je me tourne vers Mélanie pour lui dire que je vais aux toilettes. Une voix
annonce au micro pendant que je me fraye un chemin entre les sièges avec difficulté :
– Et maintenant, mesdames et messieurs pour défier notre champion en titre, voilà Parker « la terreur Drake » !
La foule se réveille et soudain j’entends un bruit de chute qui ne laisse aucun doute.
Je résiste à l’envie de regarder ce qui se passe, et je continue jusqu’aux toilettes tandis que le speaker s’enflamme :
– Voilà qui a été rapide ! Nous avons un KO ! Oui, Mesdames et Messieurs ! Un KO !
Dans un temps record ! Notre vainqueur, le voilà, je vous présente Riptide ! Riptide qui sort du ring et… Où vas-tu ?
La foule devient dingue appelant « Riptide ! Riptide ! » Et puis le silence se fait comme si quelque chose d’indescriptible venait de se passer. Le temps que je me
demande pourquoi ce silence, j’entend des pas derrière moi. Une main attrape la mienne, des frissons m’envahissent alors que je me retourne.
– Qu’est-ce que…
Je bredouille en regardant un torse d’homme puis en levant la tête des yeux bleus qui brillent. Je perds le contrôle. Il est si près de moi, son odeur me fait l’effet d’un shoot d’adrénaline.
– Ton nom, murmure-t-il, haletant, ses yeux sauvages dans les miens.
– Euh, Brooke.
– Brooke comment ? dit-il sèchement.
Il a un magnétisme animal si puissant que ma voix se brise. Il a envahi mon espace,il est tout autour de moi, il m’absorbe, il prend mon oxygène et je n’arrive plus à
contrôler les battements de mon coeur, je suis là debout, frissonnante malgré la chaleur, concentrée sur l’endroit de mon corps où il a posé sa main. Dans un effort surhumain je lève ma main libre et regarde Mélanie qui arrive derrière lui les yeux écarquillés.
– C’est Brooke Dumas, dit-elle et elle donne joyeusement mon numéro de portable.
À mon grand regret.
Ses lèvres se retroussent et il me regarde.
– Brooke Dumas…
Il a prononcé mon nom comme s’il le baisait et devant Mel en plus. Alors que je
sens sa langue s’enrouler autour de ces deux mots, que j’entends sa voix grave, le désir
coule entre mes jambes. Ses yeux sont brûlants et il me regarde comme si je lui
appartenais. Personne ne m’avait jamais regardé comme ça avant.
Il recule, et sa main humide glisse sur ma nuque. Mon pouls bat la chamade quand je vois sa tête brune se baisser et que je sens un petit baiser sec se poser sur mes lèvres.
J’ai l’impression qu’il pose sa marque. Comme s’il me préparait pour quelque chose
d’exceptionnel. Quelque chose qui pourrait à la fois changer et détruire ma vie.
– Brooke… murmure-t-il doucement, contre ma bouche, il recule en souriant. Je suis
Remington.
Sur le chemin du retour je sens toujours ses mains. Je sens ses lèvres sur les miennes. La douceur de son baiser. J’ai du mal à respirer, je suis blottie sur le siège arrière d’un taxi, fixant les lumières de la rue, essayant désespérément d’évacuer les émotions qui se bousculent dans ma tête. Malheureusement Mel à côté de moi ne m’aide pas beaucoup.
– C’était tellement chaud, dit Mel en retenant son souffle.
Je secoue la tête.
– Qu’est-ce qui m’arrive, Mel ? Le mec m’a embrassé en public ! Tu réalises qu’il y avait des gens avec leurs téléphones portables braqués sur nous ?
– Brooke, Il est tellement chaud. Tout le monde veut sa photo. Même moi je suis toute excitée par la façon dont il a agit avec toi, et ce n’est pas moi qu’il a embrassé. Je n’avais jamais vu un homme faire ça. Putain, c’était comme dans un porno en plus romantique.
– Ta gueule Mel. Je comprends pourquoi il a été jeté de sa fédération. Il est vraiment dangereux ou fou, ou les deux.
Mon corps est en éveil. Je continue à sentir son regard sur moi, cru et affamé. Je me sens sale. J’ai des picotements aux endroits qu’il a touchés avec ses mains en sueurs.
Je frotte mais ça ne disparaît pas, ça ne calme pas mon corps, ça ne me calme pas.
– Hey sérieusement, il faut que tu sortes un peu plus. Remington Tate a peut-être une mauvaise réputation, mais il est sexy comme le diable, Brooke. Oui il a été dégagé
de sa fédé pour mauvaise conduite, parce que c’est un mauvais garçon. Mais bon tu ne sais pas ce qui a pu se passer dans sa vie.
Tout ce que je sais c’est que c’était affreux, ça a fait quelques gros titres et maintenant plus personne ne s’en souvient. C’est le meilleur de la ligue underground et
tous les fight clubs l’adorent. Ils sont remplis à craquer de filles à chaque fois qu’ils le programment.
Je n’arrive toujours pas à croire à la façon dont ce type m’a regardé, comment son regard aiguisé s’est posé sur moi au milieu d’une foule de filles hystériques, et plus j’y pense plus je suis effondrée. Il m’a regardé de son regard brûlant de fou, et je ne veux pas d’un regard de fou. Je ne veux pas de lui, ni d’aucun homme d’ailleurs. Ce dont j’ai besoin c’est d’un boulot. Je viens de terminer l’université et j’ai passé des entretiens dans les plus grosses sociétés de rééducation sportive de la ville. Mais ça fera bientôt deux semaines et aucune ne m’a rappelé. J’en suis arrivée au point où je me dis que personne ne me rappellera jamais.
J’ai dépassé le stade de la frustration.
– Mélanie, regarde-moi. Est-ce que je ressemble à une pute ?
– Non, ma chérie. Tu étais vraiment la fille la plus classe de l’endroit.
– Tu vois, si j’ai mis un tailleur pour y aller, c’est précisément pour éviter que ce genre de mec me regarde.
– Tu devrais peut-être t’habiller comme une pouf et te fondre dans la masse, dit-elle en souriant tandis que je lui renvoie un regard noir.
– Je te déteste. Plus jamais je ne t’accompagnerai dans ce genre d’endroit.
– Tu ne me détestes pas. Allez viens.
Je me penche vers elle et la serre légèrement dans mes bras avant de repenser à sa trahison.
– Comment as-tu pu lui donner mon téléphone ? On ne sait rien de cet homme,Mel ! Tu as vraiment envie que je finisse tuée dans une ruelle et qu’on me retrouve en
morceaux dans une poubelle ?
– Ça n’arrivera jamais à quelqu’un qui a pris autant de cours d’auto-défense que toi.
Je soupire en hochant la tête, mais elle me fait une si mignonne petite grimace que ma colère se dissipe presque immédiatement. Je ne peux pas me fâcher avec Mel.
– Allez Brooke. Tu es censée devenir une nouvelle Brooke, murmure-t-elle, comme si elle lisait en moi. La nouvelle Brooke doit faire l’amour de temps en temps. Tu aimais plutôt ça avant.
Une image de Remington nu m’apparaît, et c’est tellement réel que je me mets immédiatement à me tortiller sur mon siège. Je lance un regard furieux par la fenêtre,
en secouant la tête, moins énergiquement cette fois…
Ce qui m’énerve le plus c’est ce que je ressens dès que je pense à lui. Je me sens… fiévreuse.
Je ne suis pas contre les relations sexuelles, mais c’est toujours tellement compliqué.
Je n’ai pas la force d’affronter ça pour le moment. Je ne suis pas tout à fait remise de ma chute et pour l’instant je veux me concentrer sur ma nouvelle carrière.
Il y a sur YouTube une horrible vidéo qui s’intitule Dumas, sa vie est finie ! Cette vidéo a été tournée par un amateur pendant les qualifications aux Jeux Olympiques, et a eu un certain succès, comme toutes les vidéos où l’on voit des gens être humiliés. Le moment exact où ma vie a été brisée est immortalisé et il peut être vu et revu pour le plus grand bonheur de millier de gens. Le film montre l’instant où mon quadriceps se
tord et où je trébuche, à ce moment mon ligament antérieur croisé se déchire et mon genou cède.
Cette charmante vidéo dure quatre minutes. En fait, mon admirateur anonyme me filme moi et uniquement moi. On peut même l’entendre dire, « oh merde, sa vie est
foutue ». Ce qui a certainement inspiré le titre de la vidéo.
Me voilà donc en direct dans un film, sautillant pour sortir de la piste, pleurant toutes les larmes de mon corps. Je ne pleure pas à cause de la douleur, mais à cause de mon échec. J’ai envie de disparaître sous terre, et je veux mourir parce que je sais que
toutes ces heures d’entraînements, à cette seconde précise, n’auront servi à rien. Mais au lieu de disparaître, je suis filmée.
J’ai encore en mémoire le flot des commentaires sous la vidéo. Certaines personnes me souhaitent bonne chance et espèrent voir d’autres tentatives, me disent que c’est
dommage. Mais d’autres rient, se moquent de moi, comme s’ils espéraient que ça allait arriver. Ces commentaires m’ont poursuivie jours et nuits pendant les deux années où j’ai revécu cette scène en me demandant ce qui s’était passé. Je me suis fait les ligaments croisés pas une fois mais deux, j’ai toujours refusé de penser que ma vie était finie, alors je me suis obstinée à continuer l’entraînement et les qualifications. Aucune
des deux fois je n’ai compris ce qui s’est passé, mais ce qui est certain maintenant c’est que physiquement je suis incapable de revenir.
Alors je me bats pour avancer dans une nouvelle vie, comme si je n’avais jamais imaginé participer aux JO. Et la dernière chose dont j’ai besoin, c’est qu’un homme me
prenne du temps alors que j’essaie de me construire un avenir.
Ma soeur, Nora, c’est elle la romantique, la passionnée. Malgré ses 21 ans (trois ans de moins que moi), elle parcourt le monde, nous envoyant des cartes postales et nous racontant, à maman, papa et moi, ses aventures amoureuses.
Moi ? Je suis celle qui a passé son adolescence à s’entraîner avec comme seul but une médaille d’or. Malheureusement, mon corps a abandonné bien avant ma volonté, et je ne me suis jamais qualifiée pour une compétition internationale.
Après, il faut accepter que son corps ne puisse pas faire ce que vous souhaitez qu’il fasse, et je dois dire que cette sensation est encore plus terrible que la douleur physique d’une blessure. C’est pour cette raison que j’aime la rééducation sportive. Sans l’aide
qu’ils m’ont apporté je serais probablement encore au fond du trou. Je veux donc aider de jeunes athlètes à s’en sortir, même si moi je n’ai pas pu. Je veux décrocher ce boulot et me sentir à nouveau utile.
Mais alors que je suis étendue dans mon lit complètement éveillée, je ne pense ni à ma soeur, ni à ma nouvelle carrière, ni même à ce jour terrible où les JO sont devenus
un rêve brisé. Je ne vois que les deux yeux bleus du démon qui m’a embrassé sur la
bouche.
Le lendemain matin, Mélanie et moi sommes allées courir au parc comme nous le faisons tous les jours, qu’il pleuve ou qu’il vente. Chacune de nous porte autour du bras son iPod et des écouteurs dans les oreilles. Mais aujourd’hui pas de musique, nous nous parlons.
– Dis donc tu fais le buzz sur Twitter, ma salope ! Normalement ça aurait dû être moi ! dit-elle en tapotant sur son portable, je fronce les sourcils en essayant de voir ce qu’elle lit.
– Tu aurais dû lui donner ton numéro et pas le mien.
– Il a appelé ?
– Hôtel de ville à 11 h. Laisse ta copine hystérique à la maison. C’est tout ce qu’il a dit.
– Ha ha ha ! répond-elle en attrapant mon téléphone et en composant mon code secret pour pouvoir lire mes messages.
Ce petit monstre connaît tous mes codes secrets, et j’aurais du mal à lui cacher quelque chose même si je le voulais. J’espère qu’elle ne va pas regarder mon historique Google, sinon elle va s’apercevoir que j’ai fait des recherches sur lui. Je n’ai pas envie de parler du nombre de fois où j’ai inscrit son nom dans le moteur de recherche.
Heureusement, elle ne fait que regarder la liste de mes appels, et il n’a, bien sûr, pas appelé.
Si j’en crois tout ce que j’ai lu sur lui hier soir, Remington Tate est le Dieu de la fête, le Dieu du sexe, bref un Dieu. Il est avant tout un fauteur de troubles. À l’heure qu’il est, il doit probablement avoir une terrible gueule de bois, vautré dans son lit entouré de
filles nues et penser « Brooke qui ? »
Mélanie me reprend des mains son téléphone qu’elle m’avait confié pour pouvoir fouiller dans le mien, s’éclaircit la voix et lit les messages Twitter.
– Écoute, il y a de nouveaux commentaires : « Sans précédent ! Avez-vous vu Riptide embrasser une spectatrice ? Putain, vous avez vu comme il était pressé ? Il a failli déclencher une bagarre quand il a bousculé un homme pour la rejoindre ! C’est illégal
de se battre en dehors des rings et RIP risque d’être interdit de combat jusqu’à la fin de la saison ou même pour toujours. C’est pour ce genre de choses qu’il a été viré de chez les pros. Je n’irai plus si RIP ne combat pas. » Il y a plein de commentaires, m’explique
Mélanie en reposant son téléphone. J’adore quand ils l’appellent RIP. Rest in Peace, Repose En Paix. Tu saisis ? Bon s’il combat, c’est ce samedi, après ils partent dans une autre ville. On y va ou on y va… ?
– C’est exactement ce qu’il voulait savoir quand il appelé.
– Brooke ! Il a appelé ou pas ?
– À ton avis, Mel ? Il a combien de followers sur Twitter ? Un million ?
– Il en a 2,3 millions en fait.
– La voilà ta réponse.
Je suis furieuse et je ne sais même pas pourquoi.
– J’étais pourtant certaine qu’il avait une envie irrésistible de croquer Brooke, hier soir.
– Il a dû en trouver une autre, Mel. Ces types là fonctionnent comme ça.
– Il faut quand même qu’on y aille samedi, décrète Mélanie en fronçant les sourcils d’un air autoritaire qui rend son visage comique. Ce n’est pas son genre d’être autoritaire avec qui que ce soit. Et tu vas t’habiller avec quelque chose de sexy qui va lui
faire sortir les yeux de la tête et regretter de ne pas t’avoir appelée. Vous auriez pu passer une nuit très chaude ensemble, vraiment chaude.
– Mademoiselle Dumas ?
En arrivant près de mon appartement, j’aperçois une grande blonde d’une quarantaine d’années portant un short et un bob qui attend sur les marches de mon
immeuble. Son sourire est chaleureux et presque gêné quand elle me tend une enveloppe avec mon nom dessus.
– Remington Tate m’a demandé de vous remettre ceci en main propre.
Quand j’entends son nom sortir de la bouche de cette femme, mon coeur sursaute.
J’ai les mains qui tremblent en ouvrant l’enveloppe, j’en sors un pass jaune et bleu.
C’est une invitation pour les coulisses du prochain combat avec des billets pour le match. Il y a 4 places pour des sièges au premier rang. Je me sens toute chose quand je m’aperçois que le pass est à mon nom et que l’écriture désordonnée est probablement la sienne.
Je ne peux plus respirer.
Je murmure un « Waouh » d’étonnement. Je suis dans un tel état d’excitation, que je pense que j’ai besoin de retourner courir pour me calmer. Le sourire de la femme
s’élargit.
– Dois-je lui dire que vous avez répondu « oui » ?
Le mot « oui » sort de ma bouche avant que j’aie pu y penser. Avant que je repense à Internet et que je revois les mots « mauvais garçon », « alcool », « bagarres » et
« prostituées ».
C’est juste un combat, non ?
Je ne dis pas « oui » à autre chose que ça.
N’est-ce pas ?
La femme remonte dans sa voiture noire, tandis que je regarde les billets sans y croire et que Mélanie reste bouche bée. Alors que la voiture s’éloigne, elle me pousse de l’épaule et me dit en riant :
– Dis donc ma salope. Tu as envie de lui, hein ? Je te signale que c’est mon fantasme !
Je ris à mon tour en lui tendant 3 billets, mon cerveau mouline à toute vitesse en réalisant qu’il m’a contactée dès aujourd’hui.
– Bon visiblement on y va. Aide-moi à choisir les autres.
Mélanie m’attrape par les épaules et me murmure à l’oreille tout en me poussant vers mon appartement :
– Ne me dis pas que tu n’es pas excitée ?
Je réponds en rentrant dans l’appartement :
– Je ne suis pas un peu excitée, Je suis complètement excitée !
Mélanie pousse un petit cri et me demande si elle peut entrer pour m’aider à choisir ma tenue pour samedi, je lui réponds que quand j’aurais décidé de ressembler à une pute je lui ferais signe ! Finalement elle abandonne mon placard en disant qu’il n’y a rien de sexy à l’intérieur et que de toute façon elle doit aller travailler. Je suis donc tranquille pour le reste de la journée…
Je ne sais pas pourquoi je suis si nerveuse à l’idée de le revoir.
Je crois que je l’aime bien et je n’aime pas ça.
Je crois que j’ai envie de lui et je déteste ça.
Je crois qu’il est parfait pour un coup d’un soir, et je n’arrive pas à croire que je
pense une chose pareille.

*
* *

Bien sûr le samedi je suis d’une humeur totalement différente, et j’ai regretté dix fois d’avoir accepté d’aller à ce combat. Je contrôle ma mauvaise humeur en me disant qu’au moins le reste de la bande est super excité de s’y rendre.
Mélanie a demandé à Pandora et à Kyle de se joindre à nous. Pandora travaille avec Mélanie dans sa boîte de déco d’intérieur. Elle est la gothique attitrée de tous les jeunes hommes qui souhaitent décorer leur premier appartement. Kyle fait des études de dentiste, il est mon voisin, et un ami de Mélanie depuis le collège. Il est le frère que nous n’avons jamais eu, c’est un ange. Il est tellement timide avec les femmes qu’il a utilisé
les services d’une professionnelle pour perdre sa virginité à l’âge de vingt et un ans.
– C’est vraiment sympa de nous emmener, Kyle, dit Mélanie assise à l’arrière de la voiture avec moi.
– Vous aviez besoin d’un chauffeur, il fallait bien que quelqu’un se dévoue, dit-il en riant parce qu’en fait il est super heureux d’aller à ce combat.
Il y a deux fois plus de monde que la dernière fois que nous sommes venues et nous attendons presque vingt minutes pour accéder à l’ascenseur qui nous descend jusqu’à la salle. Pendant que Mélanie et les autres cherchent leur place, je me dirige vers les
coulisses :
– Je vais laisser mes cartes de visite à un endroit où les boxeurs pourront les trouver, on ne sait jamais !
Je serais folle de laisser passer une telle opportunité. Ces athlètes sont des destructeurs de muscles et d’organes en tout genre, des armes mortelles se battant contre d’autres, s’il y a bien un endroit où je peux faire de la rééducation, c’est ici.
Dans la queue pour accéder aux coulisses, je sens l’odeur de la sueur et de la bière qui imprègnent l’air. J’aperçois Kyle qui me fait de grands signes depuis nos places
situées juste au centre du côté droit du ring, je suis stupéfaite que nous soyons aussi bien placés. On dirait que Kyle peut toucher le ring en faisant un pas en avant et en tendant le bras.
En fait, on peut voir le combat gratuitement, ou en donnant un petit pourboire au videur, des gradins situés tout en haut de la salle, sinon le prix des places se situe entre 50 et 500 dollars et celles que Remington nous a envoyées sont à 500 !
Étant sans travail depuis que j’ai obtenu mon diplôme il y a deux semaines, j’essaie de faire durer les économies que j’avais faites il y a plusieurs années grâce à quelques petits boulots. Jamais je n’aurais pu payer ce prix pour des places. Mes amis qui sont tous de jeunes diplômés n’auraient pas pu non plus. Ils ont tous accepté le premier job qu’on leur a proposé dans cette période économique merdique.
Entassée au milieu de la foule, j’ai fini par pouvoir montrer mon pass au contrôle et me voilà dans un long couloir avec des portes ouvertes de chaque côté. Dans chacune des pièces, il y a des bancs et des rangées de casiers, j’aperçois aussi des boxeurs en train
de discuter avec leurs équipes. Dans la troisième pièce dans laquelle je jette un oeil, je le vois. Je frissonne des pieds à la tête.
Il est assis sur un banc, l’air détendu, penché en avant. Il regarde un homme chauve lui bander une main. Son autre main est déjà bandée complètement, à l’exception de ses articulations. Il est pensif et fait tellement jeune que soudain je me demande l’âge qu’il
peut avoir. Il relève la tête comme s’il m’avait senti et me fixe. Un éclair violent passe dans ses yeux et je me sens comme frappée par la foudre. Je réprime ma réaction. Son coach lui parle. Remington ne peut détourner ses yeux de moi. Sa main n’est toujours
pas bandée complètement, mais il a l’air de l’avoir oublié alors que son coach continue son boulot et lui donne des consignes.
– Bien, bien, bien…
Je me tourne sur ma droite et je suis parcourue par un frisson d’effroi. Un énorme boxeur se tient à moins de 30 centimètres de moi, me regardant avec la nette intention de m’effrayer. On dirait que je suis un dessert qu’il s’apprête à mordre.
Remington arrache la bande des mains de son coach, la jette par terre avant de se lever, et de venir se mettre à côté de moi. Je ressens dans tout mon corps sa présence à mes côtés, légèrement sur ma droite.
Sa voix chaude dans mon oreille me fait frémir alors qu’il s’adresse à mon admirateur.
– Dégage, dit-il à l’homme doucement.
Le Marteau, que j’ai reconnu, ne me regarde plus. Son regard se pose plus haut derrière moi. Finalement à côté de Remington il n’est pas si impressionnant.
– Elle est à toi ? demande-t-il en plissant les yeux.
Mes jambes sont en coton alors que j’entends la voix à la fois veloutée et glaciale répondre :
– Je peux te garantir qu’elle n’est pas à toi en tout cas.
Le Marteau bat en retraite. Pendant un temps infini, Remington reste planté là, une masse de muscles qui me touche presque, la chaleur de son corps m’enveloppe. Je
penche la tête, je murmure « merci », et je sors rapidement. J’ai failli mourir quand il a fait un mouvement de la tête pour me sentir.

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F
Merci de cette extrait, il m'a complètement séduite et je pense que grâce à ça, il va bientôt faire partie de ma bibliothèque !!!!! Merci :D
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C
Contente que l'extrait t'es plu ! Tu me diras ce que tu en as pensé ? ^^